Découverte il y a déjà deux ans, mais « explorée » il y a peu de temps.
J’en ai fait le tour cette fois-ci .
La nature reprend ses droits sur cette gare, mais tout en restant maîtrisée par la main de l’homme.
Cette petite gare était un endroit très vivant. Chaque dimanche, c’était la fête au village, car le train arrivait de la ville, emmenant avec lui les gens qui allaient rendre visite à leurs familles, ils arrivaient par le train, tout endimanchés.
Après être allée à messe, chaque famille déjeunait entre elle, les célibataires étaient bien souvent invités dans une maison ; car personne ne doit rester seul !
L’après-midi se passait au café, ou sur la place de l’Eglise : les hommes jouaient aux boules … Les jeunes filles se promenaient, un ruban dans les cheveux, que les jeunes garçons essayaient de décrocher 😉
On écoutait de la musique et on dansait sur le pas de sa porte.
Parfois, lorsque le printemps arrivait, un manège s’installait pour quelques temps. Le dimanche, il était alors prit d’assaut par la jeunesse du hameau .
A la tombée du soir tout le petit monde qui n’habitait pas sur place reprenait le chemin de la gare. On se disait au revoir et on se promettait de revenir au possible, le dimanche suivant.
Sur le coup de 18 heures 14 le chef de gare donnait le coup de sifflet pour ordonner au chef mécanicien l’ordre de faire partir le train en direction de la ville …
Ami lecteur, si tu fermes les yeux, regardes donc le chef de gare. Sous sa casquette tu y verras peut-être un regard malicieux, une paire de lunettes et sur son front : une étrange cicatrice ….